OMC
Franz Fischler veut fixer le cadre des négociations d'ici la fin du semestre
par AFP20/02/20042 min de lecture
WASHINGTON, 20 février 2004 - Le Commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler a lui aussi jugé indispensable vendredi que les pays membres de l'OMC tombent d'accord d'ici la fin du semestre sur le cadre de leurs discussionspour éviter un nouvel échec des négociations sur la libéralisation du commerce.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Je suis totalement d'accord avec le représantant américain au Commerce Robert Zoellick, nous devons bouger lors de ce semestre (...) et nous n'aurons pas beaucoup de chance d'arriver à un accord à l'OMC si nous reportons la définition des modalités au second semestre de cette année", a affirmé le Commissaire Fischler devant la presse à l'issue de deux journées d'entretiens avec des responsables américains.
Robert Zoellick avait dans la journée déclaré à Genève qu'il fallait "tenter de fixer à fin juillet un objectif d'accord sur les modalités débattues à Cancun". Selon M. Fischler, "il faut à tout prix éviter un nouvel échec" comme celui de la réunion ministérielle en septembre dernier à Cancun (Mexique), lorsque les représentants des 146 pays membres s'étaient quittés sans avoir défini les modalités pour les négociations du cycle de Doha qui devait en principe s'achever fin 2004.
Mais de nombreux observateurs redoutent que l'approche de l'élection présidentielle américaine n'empêche les Etats-Unis de faire les concessions permettant de réussir ces négociations multilatérales. "Il faut faire en sorte que ce que nous aurions dû faire à Cancun soit réalisé avant la pause d'été", a souligné M. Fischler.
Le Commissaire s'est félicité de la lettre envoyée au début de l'année par M. Zoellick à ses collègues ministres de l'OMC dans laquelle il se prononçait en faveur de l'élimination totale des subventions aux exportations agricoles à une certaine date, toutefois non précisée. Mais selon M. Fischler, il faudrait maintenant commencer à "discuter réellement" de ce qu'il faut mettre dans la liste des subventions à éliminer.
Et à ce propos il a souligné un "oubli" de M. Zoellick, qui ne mentionne pas dans sa lettre les aides alimentaires largement utilisées par les Etats-Unis. "C'était peut-être plus simple pour lui d'avancer l'exemple des subventions européennes qui sont présentées sous une forme plus explicite" que les subventions américaines, a-t-il ajouté.